La paisible cité portuaire de Douarnenez va connaître en 1924 et 1925 un terrible conflit social, celui des sardinières contre les usiniers. « La grève de Douarnenez fut donc bien une revendication de la misère, imposée par les besoins économiques les plus élémentaires. Les patrons, les réactionnaires qui, lorsqu’elle éclata, crièrent à la machination révolutionnaire et dénoncèrent l’opération politique du maire communiste Le Flanchec, ont menti avec impudence. Ce fut une grève exclusivement économique, une grève de femmes. Beaucoup parmi celles-ci, attachées aux vieux usages du catholicisme, continuèrent d’aller à la messe tout en suivant les réunions syndicales et en participant aux manifestations dans la rue. La grève de Douarnenez démontre à quel point, en unissant ses possibilités d’action économique et politique, le prolétariat se trouve renforcé dans la lutte. Dans cette lutte si compliquée, semée d’évènements dramatiques, le comité de grève ne cessa jamais de penser aux sous, à la bouchée de pain qu’il fallait à tout prix arracher.
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