10 MAI 2012 - Communiqué de la Fédération CGT des Services publics

La défaite de Nicolas Sarkozy, voulue par la CGT, et l’élection d’un nouveau président créent un nouveau contexte au plan revendicatif. Après de longues années de régression sociale, alors que le populisme d’extrême droite progresse partout en Europe, notre pays doit impérativement renouer avec les conquêtes sociales. Réunie ce jour, la Commission exécutive de la Fédération CGT des Services publics se félicite de la défaite du candidat du patronat et des privilégiés, de ses idées antisociales, de son entreprise de division du pays, de sa politique de la main tendue aux partisans de la haine de l’autre.

La CEF estime que si le changement de présidence crée une situation a priori plus favorable à l’aboutissement des revendications, la construction du rapport de force n’en reste pas moins la tâche la plus urgente pour le syndicalisme.

C’est pourquoi elle appelle ses syndicats à faire partout grandir les luttes, à continuer d’alerter les personnels sur la dangerosité du programme antisocial et antirépublicain du FN, et à interpeller les candidats aux législatives sur les dix exigences de la CGT et les enjeux propres à notre champ professionnel, notamment ceux exposés dans les vingt questions que nous avons adressées aux candidats à l’élection présidentielle.

La démocratie sociale doit être profondément renouvelée pour garantir un dialogue social productif respectant la confiance accordée aux syndicats dans le cadre des élections professionnelles.

S’agissant de la Fonction publique et de son versant territorial, la Fédération CGT des Services publics estime que les revendications suivantes sont prioritaires et doivent être urgemment satisfaites :
- Augmentation de la valeur du point d’indice permettant dans un premier temps de rattraper les pertes accumulées de pouvoir d’achat,
- Abrogation de la réforme territoriale,
- Rétablissement plein et entier du droit à la retraite à 60 ans,
- Titularisation des non titulaires occupant des postes correspondant à des besoins permanents,
- Abrogation du jour de carence dans la Fonction publique,
- Rétablissement de la cotisation CNFPT à 1% de la masse salariale afin d’assurer le financement mutualisé de la formation professionnelle des agents de la FPT.

Le changement doit être marqué par de premières évolutions fortes. De nombreuses autres revendications devront être satisfaites dans les mois et les années qui viennent, en particulier en termes de développement et reconquête des services publics et de financement pérenne et solidaire des collectivités locales.

Première organisation syndicale dans la Fonction publique territoriale, la Fédération CGT des Services publics est résolue à agir en ce sens, dans l’unité syndicale la plus large possible.

Forte de ses propositions, disponible pour la négociation, la Fédération, avec ses syndicats, est convaincue que le rapport de force, la syndicalisation et les luttes demeurent les conditions indispensables pour gagner sur les revendications.